Quand j'ai créé mon compte facebook en 2007, il y avait une partie dans la section "infos personnelles" où l'ont pouvait exprimer ses orientations politiques, j'y ai mis la "Dictracie" ou la "démocrature", un mix quoi entre la démocratie et l'autoritarisme, parce que déjà à l'époque, j'étais intiment convaincu qu'un peuple en perte de valeurs, sous éduqués (dans le sens de la qualité de l'éducation offerte par l'Etat) et quasiment dépourvu d'un sens civique basique, se doit d'être redirigé sur le bonne voie à chaque fois qu'il s'en dévie.
Je ne suis pas fier des mots écrits en haut, mais c'est ma pensée profonde, que je ne la poste pas publiquement (vous allez me dire tu viens de le faire là, certes, mais y a personne qui visite encore les blogs, so... :) ).
C'est évident que si on était un peuple d'une culture nordique par exemple, j'allais choisir le mode de gouvernance le moins mauvais, c'est à dire la démocratie, mais malheureusement nos cultures sont aux antipodes l'une de l'autre.
Sinon, pourquoi j'ai dit moins mauvais et non pas meilleure? ben ce sont les 10 dernières années de notre démocratie qui m'ont convaincu encore plus de la pertinence de ce choix sémantique. Et il fallait qu'on y mette un terme, d'une manière ou d'une autre.. Une catastrophe naturelle ? Y a le risque que ça devienne un enivronnement à la Mad Max. Un éveil soudain du grand peuple tunisien ? Une Palestine libre est beaucoup plus réaliste que ça. Un coup d'Etat ? Je dirais que ça dépend de celui qui l'opère.
"Heureusement" pour nous, ça a été fait par le personnage politique ayant le plus de sympathie auprès du peuple et surtout des jeunes, ces derniers qui sont toujours le thème central de ses discours, après qu'il ait cassé ses rivaux politiques bien évidemment.
Il a était élu parce qu'il était le seul candidat à les avoir écouté et à les avoir fait sentir importants, même si avant dimanche dernier il n'avait rien fait de concret pour répondre à leurs attentes, avait-il le pouvoir de le faire ? Non! Mais là, il s'est fait donner tous les pouvoirs nécessaires pour le faire, un Reset du processus démocratique à la sauce nahdhaouie est enclenché, et tout ce qu'on espère là, c'est qu'il puisse aller au bout de ses intentions, c'est à dire juger les responsables de cette décadence politico-judiciaire.
Personnellement, j'aurais aimé que ce soit quelqu'un avec une autre personnalité, d'autres convictions, de plus rassurant quoi de Kais Saied pour mener un tel combat, mais comme il n'y en a pas, on n'a qu'à se mettre sur notre mode espoir/vigilance pour que les choses se déroulent avec les moindre frais, parce qu'on doit s'attendre à une riposte, et connaissant le passé de ses victimes, ça risque de nous laisser des graves séquelles. Mais bon, un coup mené par un ancien assistant en droit constitutionnel est toujours mieux qu'un militaire de service :)
Et pour qu'on soit clair, même s'il arrivera à bout de son épurement, le peuple lui, il restera le même. Pour résumer ses défauts en un seul terme, je dirais "imparfait". C'est pourquoi restructurer radicalement l'éducation nationale sera le plus grand défi qu'il devra relever et entamer sur des bonnes bases, pour qu'on puisse se dire pour de vrai, qu'il y a eu quelqu'un à un moment de l'histoire de la Tunisie, qui a fait du bon travail et qui a résisté pour très longtemps.
Inculquer chez les très jeunes, le sens des principes, éthique, valeurs, critique, civisme, et tous ces concepts nécessaires pour rendre un peuple grand et dont une bonne partie des adultes tunisiens en sont dépourvus (y a qu'à voir l'ampleur de la corruption dans notre pays pour s'en convaincre), en plus ils sont difficiles à rééduquer, c'est pourquoi je suis pour qu'ils (on) soient gouvernés avec autoritarisme, jusqu'à ce que ce qu'ils (on) disparaissent en laissant la place aux jeunes qu'on aurait éduqués sur des bonnes bases.
Donc une gouvernance autoritaire avec les adultes et plus cool avec les jeunes, d'où la "Dictracie" ou la "Démocrature" dont j'ai parlé au début de ce texte.
Bonne chance à la Tunisie et bonne chance à nous.
Des partisans du président tunisien, Kaïs Saïed, manifestent à Tunis, le 26 juillet 2021. (CHEDLY BEN IBRAHIM / NURPHOTO / AFP)
Suite de cet article : 2ème partie : Coup d'Etat ou coup sous la ceinture de la décadence politico judiciaire en Tunisie?
